L'ancienne salle de musique. Bastion rebelle [PV Barbie Kamaro]

Les sous-sols. Sombre, pas spécialement accueillants, et pour ces raison très tranquilles. Personne ne descendait jamais ici.
L'accès n'était pas interdit pourtant. La salle que Tuomas avait récupérer était une ancienne salle de musique. Elle servait plus de remise qu'autre chose maintenant. Situées a l'entresol sous le coté Est des bâtiments principal, sous une salle de cours, c'était une salle assez grande et éclairée par une rangée de fenêtres étroite en haut des murs. La luminosité était plus qu'acceptable un fois que les yeux étaient habitués, et l'acoustique exceptionnelle. La salle était encombrée de cartons et de tables de cours trop abimées pour servir encore. Dans le fond, un piano droit désaccordé trônait, souvenir des mélodies discordantes ou géniales qui avaient retentit en ces lieux auparavant.
Pour l'instant, c'était Nightwish qui résonnait depuis les baffles sans âge de la vieille chaine Hi-fi qui était posée sur une armoire. Elle sautait un peu et avait besoin d'un petit coup dans les transistors de temps en temps, mais elle avait un bon son encore.

Moi j'étais assit sur un des vieux fauteuils, remises a cause de son style trop démodés. C'est fou tout ce que les gens peuvent mettre de cotés sans raison vraiment logiques.
J'écrivais. Sur un petit carnet classique spiralé aux feuilles blanches. J'ai toujours eu la manie de prendre plein de notes. Pour le moment je notais la situation géopolitique de l'Université.
C'était très simple en fait. Il y avait les Cheerleader d'un cotés et les Privates girls de l'autre. Les premières perdaient le pouvoir au profit des secondes. Ensuite venait les électrons qui gravitait autour de ces deux groupes, puis les électrons libres. J'étais fasciné par les Privates Girls. Les trois Canadiennes avaient réussit a retourner complètement la situation en leurs faveur et avait la main mise sur l'école grâce a leurs site internet. Attaquer la popularité était une tactique très efficace. C'était ceux qui en avait le plus qui était les plus puissants, et qui se laissait le mieux manipulés par les plus populaires qu'eux.
Ce que je cherchais, c'était comprendre comment les Trois cousines avaient réussit à s'attirer les faveurs de la masse aussi vite.

J'étais tout à mes réflexions quand j'entendis des pas dans l'escalier métallique en spirale qui descendait dans la tanière que j'avais revendiqué. Vu la musique ce n'était pas étonnant que quelqu'un m'ait remarqué, tout le monde savait ou me trouver. L'étonnant c'était que quelqu'un soit venu. On m'avait calé dans le moule des rebelles, ce qui m'allais plutôt bien, mais ce qui voulait dire aussi que si a l'extérieur j'étais attirant, personne ne voulait savoir ce que je faisais dans mon repère. La peur de l'inconnu sans doute.
Je ne bougeais pas. Assis profondément dans les coussins, les pieds croisées sur un carton devant moi. Par précaution j'écrasais ma cigarette et je l'envoyais d'une Pichette dans la ventilation qui dissipait l'odeur du tabac. Me justifier devant un surveillant ou un prof n'allait pas m'aider à conserver mon petit refuge.

Une démarche décontractée se fit entendre sur les marches de l'escalier. Une jeune femme apparue dans l'encadrure de la porte. Je l'avais déjà croisée dans le campus, mais je n'avais jamais eu l'occasion de faire plus ample connaissance avec elle. Elle m'intriguait, à première vue elle semblait plutôt populaire, alors que venait-elle faire dans les sous sol. Elle était habillée à la mode, mais elle n'avait pas l'air de forcer sa décontraction. Une personnalité paradoxale peut être, potentiellement intéressant comme passe-temps.

Alor qu'elle venait vers moi en prenant une chaise au passage, je baissais un peu le son de la chaine pour qu'elle ne produise plus qu'une ambiance sonore. C'est The Siren qui passait, je souris légèrement. Ma nouvelle compagnie allait-elle se révéler aussi dangereusement attractive que les créatures mythologiques ?

Elle s'assit et me salua alors que je refermais mon calepin. Tout en sortant mon Zippo et une autre cigarette je lui dis:

- Bonjour. Moi qui pensait toujours être seul ici.

Tranquille et décontracté, je m'allumais ma cigarette. Tout en soufflant la fumée je lui tendais le paquet et le briquet gravé d'un sept en chiffres romain. Partager du tabac créait immédiatement une complicité, c'était la première raison qui m'avait poussé à commencer.